Comment prendre la bonne décision?

J’hésite … Je ne sais pas quoi faire … Et si je me trompais ?

Nous sommes quotidiennement confrontés à des choix, que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle. En tant que manager, votre quotidien consiste à prendre des décisions, trancher, arbitrer.

Décider c'est s'engager, et assumer les conséquences qui en découlent.

"Choisir c'est renoncer" disait André Gide. Et si c’était en fait tout l’inverse ?

Car ne vous y trompez pas, un non choix, une non décision, entraîne aussi son lot de conséquences, et pour le coup celles-ci sont pleinement subies, et donc in fine plus nuisibles.

Prendre une décision est un processus cognitif complexe. Toute décision est une prise de risque, empreinte d'incertitudes. Mais seule la prise de décision en elle-même et son application vous permettront de sortir de cette impasse et aller vers davantage de certitudes.

Et ce n'est qu'en prenant la décision que vous ne pourrez en constater ses résultats !

Petit rappel sur le processus de prise de décision:

- Identifier très précisément la problématique à résoudre: la situation, le contexte, les parties prenantes et leurs rôles (aidant ou nuisible), l'objectif idéal à atteindre ;

- Identifier les options envisageables: les différents scénarios, leurs tenants et aboutissants ;

- Identifier et analyser les conséquences de chaque option, les implications, les conséquences directes et indirectes.

Il s'agit d'analyser de la manière la plus factuelle et détachée possible les avantages, inconvénients, risques et coûts associés.

Ces trois phases préliminaires doivent vous permettre d'aboutir à l'identification de la solution optimale et à la mise en œuvre des actions qui en découlent.

Attention, je parle bien ici de solution optimale et non parfaite ! Il serait en effet totalement utopique ou illusoire de penser que chaque problématique possède sa solution unique et parfaite.

La difficulté de prise de décision réside également dans les pièges qui s'offrent à vous lors de cette dernière étape difficile: vouloir aller trop vite, se laisser mettre la pression, ne pas prendre le temps de véritablement faire le tour de la question et prendre en considération l'ensemble des tenants aboutissants, se laisser absorber par ses émotions, être trop influencé par son entourage.

Au-delà du processus cognitif et très rationnel de la prise de décision, il s'agit de courage.

Pas simple donc !

Quelques tips pour vous aider:

• Interrogez-vous sur le coût de la non décision: une vision embuée, une situation qui stagne (au mieux), qui régresse (souvent), une paralysie de l'organisation, une remise en cause de votre leadership et de vos qualités de manager.

• Ecoutez votre petite voix intérieure, celle qui laisse s'exprimer votre intuition et vos valeurs, que vous dit-elle ?

• Une question que j’aime beaucoup poser à mes coachés : « que ferais-tu si tu n’avais pas peur ? »

• "Le courage croît en osant, et la peur en hésitant" : ne faites pas perdurer davantage le supplice!

Pour terminer, une bonne décision est une décision qui est prise !

Je vous laisse ainsi méditer sur ce magnifique texte de Khalil Gibran: La rivière et l'océan.

"On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu’y pénétrer ne paraît rien d’autre que devoir disparaître à jamais.

Mais il n’y a pas d’autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l’existence. La rivière a besoin de prendre le risque et d’entrer dans l’océan.

Ce n’est qu’en entrant dans l’océan que la peur disparaîtra, parce que c’est alors seulement que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir l’océan. »